Sans titre.
Eau-Forte sur vélin.
Signé au crayon en bas à droite.
Justifié 15/30 au crayon en bas à gauche. 1976.
32 x 25 cm .
Ref : Marfaing, catalogue raisonné Rosset Culleron, 129.
Collection particulière.
André MAFAING (1925-1987)
En 1949, il quitte Toulouse, sa ville natale, pour Paris.
Amitié avec Alfred Manessier en 1951 et Pierre Soulages en 1952 avec lequel il partage des origines du Sud-Ouest, une passion pour l’art roman et l’amour du noir. Il adopte définitivement le noir, mélange de toutes couleurs et le blanc qui en est l’absence.
« Le noir, confie-t-il, est pour moi le moyen d’expression le plus naturel ».Manière un monde sans référence avec la nature extérieure : « réinventer la peinture, renverser ses propres frontières » (sic).
PARCOURS ARTISTIQUE VERS OMBRE et LUMIERE
En 1958, a lieu à la Galerie Claude Bernard sa première exposition personnelle. L’année suivante, André Marfaing est convié à participer à la Documenta à Kassel et à la première biennale de Paris, au musée d’Art Moderne. Il est primé par un jeune jury avec Martin Barré, Hundertwasser, Yves Klein et Joan Mitchell. Marfaing apparait déjà comme l’un des plus sûrs espoirs.
Dans les années 60 , l'artiste dans la force de l’âge, s’exprime avec véhémence et tumulte.
En 1962, il participe à la biennale de Venise. Même année, il rejoint la Galerie Ariel, dirigée par Jean Pollak et en 1967, la Galerie Birch au Danemark.
George Boudaille (les lettres Françaises) décrit le travail de Marfaing en ces termes : « c’est le drame, c’est l’orage. C’est la lutte de l’ombre et de la lumière … ». En effet André Marfaing parle de la peinture « comme une des aventures qui permet à l’homme de sortir du chaos ». Ombre, comme un mystère; Lumière, comme révélatrice de sa peinture.
Dans les années 70, un nouveau seuil est franchi par l’artiste dans la voie du dépouillement. « Je voudrais dire une chose totalement avec le moins de mots possibles ». Cette tendance à l’épuration s’amplifie avec, dans les années 80, ses derniers tableaux que pourraient illustrer la phrase de Vladimir Nabokov : « … notre existence n’est que la brève lumière d’une fente entre deux éternités de ténèbres ».
André Marfaing s’éteint le 30 mars 1987.
En 2002, la bibliothèque nationale édite le catalogue raisonné des estampes.
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